Pourquoi mes allergies s'aggravent ? Le potentiel allergisant
Adresse : Rue sous les roches 4130 - Esneux -
RDV en Ligne : www.orlcosta.be
Voici une série de 3 articles expliquant "Pourquoi mes allergies s'aggravent ? "
L’allergie au pollen dépend de plusieurs facteurs :
- La quantité de pollens dans l’air - Voir l'article
- La sensibilité des individus - Voir l'article
- 3- Le potentiel allergisant
3 - Le potentiel allergisant
Les grains de pollen ne sont pas tous responsables de pollinose. Le pollen allergisant provient d'herbes et d'arbres : par exemple, de mauvaises herbes qui se développent sur des terrains non entretenus, d’arbres à chatons plantés en grand nombre et en ville, dont certains sont des arbres d'agrément et d'autres d'urbanisme (comme le platane). Le potentiel allergisant varie de 1 (très faible, sont concernés le pin et le châtaignier) à 5 (très fort, c’est le cas du pollen de bouleau, de graminées et d’ambroisie). Ainsi, tous les pollens ou presque sont classés de 0 (potentiel nul) à 5 (potentiel maximal) en fonction de leur capacité allergisante.
Différents facteurs jouent sur le potentiel allergisant du pollen d’une plante. L’allergie est causée par les particules protéiques que libèrent les grains de pollen. C’est la nature de ces protéines et leur quantité qui sont responsables de l’allergie.
La taille du pollen est également importante, car plus un pollen est petit, plus il est léger et plus il reste longtemps dans l’air, ce qui augmente en conséquence le temps d’exposition. Le pollen a donc plus de chances de pénétrer dans les voies respiratoires. Toutefois, seules les particules d’un diamètre inférieur à 10 microns atteignent les voies respiratoires basses. Les pollens que l’on peut généralement voir voler dans l’air, à l’œil nu, sont finalement les moins dangereux. Contrairement à une idée reçue, le pollen de pin, bien repérable par son abondance et sa couleur jaune, n’est que très faiblement allergisant.
La palynologie est l'étude scientifique des pollens. Voir l’article - La quantité de pollens dans l’air. Cette science nous indique que la forme du pollen ne semble pas avoir d'incidence sur son potentiel allergisant. Pour qu’il devienne allergisant, il faut donc que ce dernier soit émis en grande quantité, comme c’est le cas pour les pollens anémophiles qui sont transportés par le vent, à l'inverse des pollens entomophiles, dont le transport aux gamètes femelles est assuré par les insectes.
Le potentiel allergisant de chaque plante est déterminant. Plus ce dernier est élevé, plus la quantité de pollen nécessaire pour provoquer une réaction allergique diminue.
Le potentiel allergisant du pollen d’une espèce végétale s’exprime, par ailleurs, à travers sa capacité à provoquer une allergie chez une part non négligeable de la population, ce qui implique de concevoir des adaptations dans les milieux urbains. Les espèces ou genres reconnus pour le fort potentiel allergisant doivent être identifiés comme « à ne pas planter en zone d’habitation ou de séjour ». Dans certaines villes d’Europe, des dispositifs ont d’ailleurs été mis en place en vue d’éradiquer ou éviter au maximum que ces végétaux à haut potentiel allergisant ne soient de nouveau plantés dans les espaces publics. La prévention des allergies passera sans aucun doute par une réflexion raisonnée sur l’organisation, la conception et la gestion des projets d’aménagement des espaces verts, à travers le conseil et la formation des paysagistes, de manière à faire reculer la propagation des mauvais pollens dans les villes et, à terme, de les éliminer. Les jours sont dorénavant comptés pour le bouleau, l’ambroisie et les graminées !
À ne pas confondre : le potentiel allergisant et le risque d’allergie.
Le potentiel allergisant est déterminé par les caractéristiques du pollen en question. Le risque allergique est conditionné, quant à lui, par l’exposition au pollen, en lien avec la quantité de grains de pollen dans l’air. Attention, ne remettez pas tout sur le dos des pollens ! Une des raisons pour lesquelles une personne va se révéler plus encline qu'une autre à développer une allergie est l'atopie. Voir l'article - Le poids de l'hérédité dans la rhinite allergique : les personnes à risque. L'atopie est en effet la prédisposition génétique d'une personne à développer une allergie. Elle se traduit par une production d'IgE plus importante chez les personnes atopiques que chez les autres.